Réflexion autour de la Hack Culture
Article proposé par Etienne Perroud, merci à lui !
Je m’identifie carrément à la Hack culture en fait (je m’y connais moyennement en code, mais mis à part les masses incultes, nous connaissons tous la protéiformité du terme !). L’autre jour j’ai trouvé la définition de ce que j’étais. En fait, pour situer le contexte, je sortais d’un cours de philo. Et je me disais, « p*tain, je dois être le seul mec à toujours chercher les failles ! C’est limite une obsession ! »
Ben voilà c’est ça. Aller plus loin pour en faire autre chose, redéfinir des objectifs etc etc…C’est ça qui nous définit. Donne-moi une lampe, je m’en servirai pour faire cuire des marshmallows. Bien sûr que la Hack culture s’identifie majoritairement aux pc, mais vous savez pourquoi ? Je vais vous raconter une histoire:
« Il fut un temps, où l’information onéreuse était entreposée dans des unités centrales onéreuses appelées « livres enluminés » (des bibles pour la plupart) et jalousement gardées dans le palais d’un duc ou d’un évêque. Seules pouvaient y accéder des personnes autorisées, des hackers retirés du monde nommés « moines« .
Puis, en 1456, Johannes Gutenberg invente une machine de la plus grande importance: la presse à caractères mobiles. Ce système de traitement de l’information pouvait produire à la chaîne un article peu coûteux et portable qui s’est rapidement introduit dans les foyers: le livre personnel.
L’ordinateur a connu cette même situation sociopolitique. Jalousement gardées par les prêtres-techniciens privilégiés, les unités centrales qui régissaient la société étaient l’apanage des gouvernements et des grandes entreprises. Le citoyen moyen, soudain jeté dans l’illettrisme électronique et l’impuissance numérique, s’est bien sur senti menacé. »
C’est notre nouvel outil d’émancipation intellectuel, je veux dire qu’il est adapté aux problèmes que nous avons, maintenant. Anonymous, 4Chan (pour ne pas prononcer /…/) et Internet en général ont tous la même finalité. La citoyenneté mondiale. Un monde uni bordel. Internet va nous offrir la démocratie DIRECTE et la paix entre les peuples. (Si on arrête de consommer ^^ ).
Anonymous n’est pas un groupe de Hackers. Anonymous c’est juste être citoyen du Web. Tout et n’importe quoi. Nous avons fait des trucs dégueulasses, mais aussi des merveilles. Tout comme l’Homme en général. ça me fait penser au TAZ (Temporary Autonomous Zone): un territoire apparaissant et disparaissant dans l’espace, le temps ou l’imagination. Elle se dissout dès qu’elle est répertoriée et échappe à ce sens à toute tentative de définition.
Elle est une « insurrection » et se manifeste à qui sait mieux échapper aux géomètres du pouvoir institutionnalisé. Je me rends compte aussi de l’obsession qu’a le hacker moyen, la vérité, vérité à tout prix. S’il avait un choix à faire entre la vérité ou la paix, ça serait surement la vérité.
Si l’on y regarde bien, nous sommes juste en train de nous poser un peu plus que les autres les questions existentielles sur l’Humanité dont nous avons tenté de répondre avec la religion, la science,… Nous sommes juste les Frankenstein 2.0 de l’espèce humaine !